Éric Minh Cuong Castaing

Chorégraphe

 

Eric Minh Cuong Castaing et la compagnie Shonen sont aujourd’hui associés à Montpellier Danse, au Centre National de la Création Adaptée de Morlaix - C.N.C.A., à Bourges Capitale Européenne de la culture 2028, et en compagnonnage avec la Comédie de Genève et la Collection Lambert à Avignon. Diffusés en France et en Europe, ses travaux chorégraphiques et filmiques explorent les modes relationnels, les représentations et la perception des corps contemporains, floutant les binarités réel/fiction, nature/culture, organique/artificiel. Il met ainsi en relation les corps et la danse envisagés dans leur pluralité (danseu.r.se.s professionnel.le.s, en situation de handicap physique ou social) et la technologie (robots de téléprésence, drones…) dans des processus de création “in socius”, liés à des réalités sociétales en partenariat avec des institutions en dehors du champ de l’art (laboratoire de recherche, ONG, hôpital…). Il collabore avec Marine Relinger (dramaturge), Aloun Marchal (co-chorégraphe), Anne-Sophie Turion (co-auteur d’HIKU), Gaétan Brun Picard (pédagogie), Victor Zébo (Chef opérateur vidéo). Le travail de la compagnie est diffusé en France et à l’international (Villa Kujoyama, Modu Theater à Séoul, Charleroi Danse, Comédie de Genève, Centre Pompidou, Festival de Marseille, Viernulvier – BE -, Théâtre du Châtelet, Théâtre de la Ville, Comédie de Valence, Actoral, Festival parallèle..), soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication (Drac Paca, CNC, Mondes Nouveaux...), et par plusieurs fondations et mécènes (Fondation de France, Fondation Daniel et Nina Carasso, Caisse des dépôts et consignations, Fonds de dotation Francis Kurkdjian, Fonds de dotation Entreprendre pour aider...)

À propos

Portrait, M le magazine du Monde, Roxana Azimi, oct. 2018

 

Démarche artistique

 

Danse & technologies
Je mêle à mes travaux chorégraphiques les technologies dans une perspective critique en tant que «nouvelles structures de perception» (cf. notamment Stéphane Vial, L’être et l’écran, comment le numérique change la perception, éd. Puf, 2013). Il s’agit ainsi de proposer des dispositifs, scéniques ou autres, renouvelant la relation des corps entre eux et avec leur environnement, notamment dans des rapports d’interdépendance ou de co-présence (par exemple, par la mise en place d’un Live streaming vidéo entre des danseurs sur scène et des danseurs palestiniens à Gaza - Phoenix, 2018).

Corps pluriels
Je m’intéresse aux corps (danseu.rs.ses professionnel.le.s, amat.rices.eurs, empêché.e.s, atypiques ou hors-norme) et à la danse dans leurs spécificité, leur atypisme. J’envisage cette dernière comme un ensemble de technicités - académiques, urbaines, folkloriques - liées à la culture des corps en présence ou "déterritorialisées" (par exemple, via l’adaptation de techniques de visualisation du buto japonais avec les enfants en situation de handicap - L’Âge d’or, 2018). Le mouvement, enfin, est aussi bien humain que non humain (utilisation de drones ou de robots humanoïdes).

In socius
Au-delà de la réalisation d’une œuvre finale, mes projets s’inscrivent systématiquement au sein de réalités sociétales, selon une démarche que je qualifie de «In situ in socius». Il s’agit d’opérer des processus artistiques en partenariat pour créer des liens concrets et vivaces, à travers les personnes associées, entre des institutions publiques ou spécialisées (laboratoires de recherches, écoles, Centre de soins paliatifs, ONG...) et le monde de l’art.

 

Collaborat.rice.eurs

 

Marine Relinger, dramaturge et cinéaste, réfléchit aux différentes formes que peuvent prendre l’écriture – écrite, scénique ou cinématographique –, à ses fonctions, ses effets et au potentiel d’expérimentations qu’offre cette dernière. Elle collabore depuis 2016 avec le chorégraphe et artiste visuel Eric Minh Cuong Castaing, au sein de la compagnie Shonen, avec le chorégraphe, improvisateur et danseur Aloun Marchal ou encore, plus récemment, avec l’artiste transdisciplinaire No Anger. Pendant 5 ans, Marine Relinger a filmé et réalisé Un corps à soi (2025), long métrage composant un portrait d'Elise Argaud, danseuse atteinte de la maladie de Parkinson (prod. Richard Copans - Les Films d’Ici). Journaliste de formation, formée à l'histoire de l’art à l’Ecole du Louvre et en philosophie à l’université de Nanterre, elle fut d'abord critique d’art, s’intéressant aux pratiques de l’émergence plasticienne française, publiant dans la presse spécialisée et des catalogues d’exposition.

Aloun Marchal, chorégraphe improvisateur et danseur, est diplômé du SNDO d'Amsterdam. Lauréat des bourses Danceweb (2008, 2012), SACD (2017), Région Västra Götaland - Suède (2022) et Comité des arts de Suède (2023), il a co-créé des pièces primées comme Gerro, Minos and Him et Bibi Ha Bibi. Avec SonoR (2020), il fusionne danse et musique en live et en 2023, AVATARED mêle danse contemporaine et fête électronique. En collaboration avec Eric Minh Cuong Castaing et Marine Relinger, il poursuit son voyage dans l'art inclusif commencé au sein de la compagnie de danse inclusive suédoise SPINN. Ils créent ensemble L'Age d'Or (2018), Forme(s) de vie (2021), Parc (2022) et Vision (2026). Fasciné par le processus de création de sens, Aloun s'investit dans une approche où penser ne suffit plus, privilégiant une expérience directe et sensorielle de la réalité venant suspendre pour un instant notre irrépressible besoin de faire sens.


Gaëtan Brun-Picard
intervient au sein de la compagnie Shonen en tant que chorégraphe pédagogue. Cet artiste et chorégraphe a co-fondé en 2014 le collectif W.O.R.K.? au sein duquel il développe ses propres recherches artistiques transdisciplinaires. Il collabore ou a collaboré par ailleurs avec Dominique Boivin, Emanuel Gat, le collectif de théâtre contemporain Das Plateau, Alessandro Sciarroni, Pauline Simon et Milla Koistinen. Venant de la danse hip-hop, il s’est formé à la danse et à l’écriture contemporaine auprès de Natalie Pernette, Peeping Tom, T.R.A.S.H., Gyohei Zaitsu, Shiro Daimon ou VA Wölfl.

 

Soutiens

La compagnie Shonen est soutenue par la ville de Marseille, par la région sud et le département Bouches-du-Rhône et par la DRAC PACA. Elle reçoit également le soutien de l'ONDA - Office National de Diffusion Artistique - pour ses tournées en France.